mardi 21 janvier 2014

Poète à 16 heures, semaine 3

J'me rappelle...
Elle avait  de graaaaaaaands yeux !
Des yeux couleur gris bleu,
des yeux de saison en somme,

Elle, elle voulait  juste laisser une trace
même petite, même infime,

Alors elle arpentait le monde en ondulant son corps,
et ce qui est sûr
c'est qu'elle ne laissait personne indifférent.

Oui, je me souviens bien,
 elle avait vraiment de graaaaaaaands yeux !
Des yeux couleur gris bleu,

La limace



 
  mais qu'est-ce qui lui à pris de se faire écraser sous ma godasse ?


isabelle,
maraîchère et poète à 16 heures (mais  à 16 heures seulement)


Allez, rassurez vous, la godasse -craignant sans doute une mise  à pied- prit toutes les précautions nécessaires pour que la limace sorte indemne de ce mauvais pas.

Par contre, parce ce qu'un soupir de soulagement nous fit fermer les yeux une seconde, nous ne pûmes empêcher  la dite limace d'aller se loger dans les légumes que nous préparions pour vous !


Alors sera-t-elle dans
les panais ?
Les choux ?
Les pommes de terre ?
Les carottes ?
Les poireaux?
(et selon récolte et stock (et donc pas dans tous les paniers): les oignons ou salade ou navets ?)
(bien entendu, selon l'appétit de la belle limace, le contenu du panier peut subir quelques modifications)

Et surtout, qui,
mais qui ?
Lequel d'entre vous regardera-t-elle, la limace,
de ses graaaaaaaands yeux couleur gris bleu ?

(limace aux yeux gris bleu authentique et authentifiée comme telle, qui vivait cachée derrière un panneau d'isolant dans une des pièces de la maison...)

Brrrrrrrrrrrrrr...Rien que d'y penser, j'en grelotte d'effroi.
Pas vous ?

isabelle

vendredi 10 janvier 2014

Pourquoi est il parfois préférable d'être née cochonne plutôt que chienne, semaine 2

Elle leva le groin au ciel.
Haut.
Bien haut.
Si haut qu'elle put humer la délicate odeur de salade se dégageant de la serre toute proche.
 
(les salades, hummmmm)
Alors parce que cela sentait fort bon,
ou parce qu'elle se sentait être à la veille d'un événement important (nous étions alors le 23 décembre),
ou tout simplement  parce qu'il n'y avait pas d'électricité dans son parc,
Rouquette décida d'aller sur le champs vérifier si les salades étaient aussi goûtues que ne le promettait leur parfum !
 
Parce qu'elle a le palais fin et délicat, elle les croqua toutes, et si elle ne s'attarda sur aucune d'entre elles, elle en mangea  toutefois suffisamment pour que de chaque salade il ne reste qu'un moignon informe et peu ragoûtant.
(les salades après...)
                       
« Fut elle au moins châtiée pour cela ? » me demanderez vous, furieux de vous voir ainsi amputé de la verdure du panier,
Eh bien non, je ne le pus point, car  le lendemain, nuit du 24  décembre, Rouquette avait donné naissance  à une bande de joyeux porcelets !
 

 
(oui, ils sont mignons tout plein mais, je ne sais pas pourquoi, je sens que celui ci va être une vraie langue de vipère)(photo obtenue sans manipulation génétique)
 
Des porcelets dont on pourra dire sans conteste qu'"ils ne sont pas nés de la dernière truie", puisqu'il nous reste encore à ce jour deux représentantes de la gent porcine, Rouquette donc, et Blanchette
 
qui dans son jeune temps avait elle aussi défrayé la chronique par ses sorties mémorables (clic sur Blanchette et laisse toi propulser dans cet espace temporel improbable et qui fut pourtant le notre en cette fin 2012)
 
Bien entendu, à ce moment du récit où l'annonce de la composition du panier approche à grands pas, vous vous demandez toujours pourquoi il est parfois préférable d'être née cochonne plutôt que chienne.
Eh bien tout simplement parce qu'ayant voulu goûter elle aussi aux joies des sorties dans la campagne humide, Picouette notre jeune chienne a cru dans son élan de folle jeunesse pouvoir traverser la route avant que le gros camion n'arrive à sa hauteur, et comme elle avait mal évalué les distances, elles s'est trompée.
De là à penser que Capucine, la vieille chienne, a pu la pousser à traverser la route sans regarder ni à gauche ni à droite, il n'y a qu'un pas que nous avons franchit depuis longtemps puisque ça fait déjà le troisième chien que nous perdons ainsi : ils partent en balade et Capucine revient, seule.
 
Connaissant cela et ne doutant plus de ses pouvoirs surnaturels, vous comprendrez fort bien que je me garde de dire du mal de Capucine dont la beauté n'a d'égale que la perfide habileté à provoquer la disparition de ceux qui se mettent en travers de son chemin.
 
(excusez ma légèreté, mais en fait, au delà de la tristesse et du coté désagréable d'un tel événement, ça nous enlève une sacrée épine du pied : lorsqu'elle  est seule, Capucine ne bouge plus que du canapé à la fenêtre, parfois juste du canapé au lit, et parfois même du lit au lit,,,plus besoin de se demander où sont passées les chiennes et si elles ne sont pas en train de faire quelques bêtises...)
 
Alors voilà, Capucine a gagné : elle sera désormais la seule chienne de la ferme jusqu'à la fin de ses jours,
Nous aidera-t-elle pour autant cette semaine à préparer  les pommes de terres, les carottes, les céléris raves, les oignons, les poireaux et parce que Rouquette a eu la délicatesse de vous en laisser, la salade ?
 
Hum...je sais pas pourquoi, mais là j'ai un doute.
isabelle
 
 Une prochaine fois peut-être, je vous conterai l'histoire de la truie qui racontait à qui voulait l'entendre qu'il suffisait de l'embrasser pour qu'aussitôt elle se transforme en princesse....Mais ça se sera pour une prochaine fois. Peut-être...

mercredi 1 janvier 2014

2014, nos (bonnes ?) résolutions... (de problèmes !), semaine 1 de l'année nouvelle






La lecture de la semaine :
Oubliez les légumes, c'est l'hiver ! (le blog de Guillaume Long)


Avant de vous laisser : Voici une photo issue d'une expo photo :  http://www.deslegumesetdeshommes.fr/fr/
(faire afficher les images  si ce n'est déjà fait)

Voici Alain Passard qui brandit des salsifis à bout de bras (et même à bout de doigts devrais-je dire !): il n'a pas l'air plus rassuré que moi avec les scorsonères ! (comme quoi mes cauchemars ne sont peut-être pas tout à fait dénués de fondement, hein ?!)
à vendredi !


Isabelle

mercredi 18 décembre 2013

La dernière chronique de l'année, semaine 51

15 jours.
Nous serons 15 jours sans nous revoir.
Sans doute cela sera-t-il amplement  suffisant pour nous remettre de l'épisode des scorsonères...


 (Déjà, je fais de moins en moins de cauchemars, mais encore un peu tout de même)


 

Qui sait ? Sans doute envisagerons-nous même de vous en redonner dans les paniers début janvier ?
Qui sait encore ? Peut-être même envisagerons-nous d'en cultiver à nouveau l'an prochain parce qu'après tout, à bien y réfléchir, si la récolte est longue, y'a pire (la mâche par exemple !) ?

 En attendant, parce que les journées sont courtes et que cette semaine c'est un panier et demi, vite vite vite, les légumes de vendredi :
Pommes de terre
Carottes

Céleris raves

Topinambours

Laitues

Oignons

Panais


(Bien entendu, comme d'habitude, en fonction  de la force du vent et du coefficient de marée, cette liste peut être amenée à subir quelques modifications).



Nous souhaitons de Joyeuses fêtes de fin d'année à ceux que nous ne verrons pas ou à qui nous n'aurons pas le temps de le dire !



Ça me fait penser (et après promis, je vous laisse mais je dis ça surtout pour les nouveaux) que nous entamons la période la moins drôle des paniers d'amap avec les mêmes légumes qui vont revenir régulièrement et qui vous feront peut-être douter du bien fondé de votre engagement auprès de nous…

Ne vous inquiétez pas et ne fuyez pas ! C'est un sentiment partagé par tous les adhérents au moins une fois dans leur vie d'amapiens !


Et puis, croyez-moi ou pas, nous n'avons jamais été aussi prêts des prochaines tomates...



A vendredi
Isabelle

mercredi 11 décembre 2013

Le jeudi, jour du grrrrr...râle (panier de la semaine 50)


Le jeudi,  je râle.
"Oui, un peu"  a dit gentiment Tom, en stage chez nous depuis septembre.
Ou il n'écoute pas toujours (car après tout, c'est un garçon), où il est conscient qu'il lui reste encore un jeudi à passer ici, un jeudi où, invariablement, mes jurons bafouillés mais tout de même audibles se mêleront à la froidure du petit matin.

Il faut dire que le jeudi, le temps presse.
Il nous faut faire un maximum de choses, vite et bien, en un minimum de temps, pour qu'à
16 heures, les légumes soient prêts, les caisses bien rangées dans le camion, et nous lavés de frais.
Alors quand cela ne se déroule pas comme prévu, je râle.

Et bien sûr c'était le cas jeudi dernier, alors que 14 heures sonnaient et que nous n'avions récolté que 20 petits kg de scorsonères, pas suffisamment donc pour les paniers du soir.
Les scorsonères, vous savez, ces racines bizarres et peu engageantes, qui ressemblent à s'y méprendre à des bâtons de réglisse mais en drôlement moins bon si on a la mauvaise idée de les mâchouiller  comme ça, direct ?

Pourtant, les scorsonères, cuites, c'est bon. C'est très bon même, mais comme c'est long, la récolte. Surtout quand elles s'accrochent à la terre qu'elle n'ont pas envie de quitter et qu'un bruit sourd nous signifie que la racine a cassé, au mieux, au deux tiers, au pire, juste après le collet.( Et là, quand c'est le cas, devinez quoi ?...ben oui, je râle!)


(un ami de passage a accepté de poser pour une reconstitution réaliste de la scène de récolte)

Et puis, fort heureusement, il y a aussi des circonstances qui font que le râle s'efface pour laisser la place à un sourire étiré jusqu'aux oreilles, comme par exemple lorsque je me dis que c'est la dernière semaine où vous allez avoir de la mâche (oui, parce que la mâche, c'est très bon, mais c'est aussi très long, la récolte !).
Une mâche que vous pourrez marier avec :
des carottes, des rutabagas, des poireaux, des pommes de terres, et de la salade (contenu comme à son habitude susceptible de modification selon récolte et l'intensité des râles).

Il est désormais 11 heures passées.
Le soleil réchauffe enfin l'atmosphère.
Je vais donc me risquer dehors, marcher jusqu'aux planches de mâche pour démarrer la récolte, et râler un peu, sans doute. 
C'est pas encore jeudi, mais je m'avance.
a vendredi
 Isabelle

mardi 26 novembre 2013

Le "sable show" de dimanche matin et les légumes de la semaine 48



La ferme de dimanche matin, ça ressemblait presque à un dimanche à la plage !
Ou à la station de ski,
je sais plus très bien.
C'était p'têt un peu des deux.
Ou aucun...
Toujours est-il que c'était dimanche et qu'il faisait pas chaud...







Il ne fera pas chaud non plus pour préparer les légumes cette semaine, alors on espère que vous penserez à nous en cuisinant :

la mâche
les pommes de terre
la laitue
le persil tubéreux
les poireaux
les oignons
et les carottes
(contenu susceptible de modification suivant (temps de) récolte et stock)



A vendredi !
isabelle

mercredi 20 novembre 2013

Le 47ième panier de l'année

Contiendra :

de la mâche
des pommes de terre
des carottes
des betteraves
du poireaux
et des épinards ou bettes !
(contenu susceptible de modification suivant récolte)

La recette de la semaine nous vient du nord et concerne l'utilisation de la betterave (façon courge Halloween !)



(y'a plus qu'à placer une petite bougie à l'intérieur pour en faire une bien jolie betterave d'ambiance !)

Avant de vous laisser, pour ceux qui jardinent et qui souhaiteraient suivre le calendrier des semis biodynamique :

Découvrir et comprendre
le « Calendrier des Semis Biodynamique »

Présentation par Guy DAVID, co-animateur régional du MABD (Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique),
 Pays de Loire et Région Centre.

Samedi 7 décembre 2013, de 15h à 18h,
au restaurant « l'Epicerie du Pré » (Le Mans).
3 € / personne

Renseignements et réservation :   
Pascale HUBERT 06-75-83-88-24